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Bilan et suivi après un infarctus du myocarde : un accompagnement essentiel pour votre cœur

  • Photo du rédacteur: CECB
    CECB
  • 23 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 août

Après un infarctus du myocarde, la priorité est de prévenir la récidive et de restaurer la qualité de vie. Le suivi cardiologique ne s’arrête pas à la sortie de l’hôpital : il constitue une étape clé pour comprendre ce qui s’est passé, adapter les traitements, corriger les facteurs de risque, et reprendre une vie active dans les meilleures conditions. Que comprend ce suivi ? À quoi sert-il ? À quel rythme faut-il consulter ? Voici les réponses à vos questions.



Bilan et suivi après un infarctus du myocarde : un accompagnement essentiel pour votre cœur
Bilan et suivi après un infarctus du myocarde : un accompagnement essentiel pour votre cœur

Pourquoi un suivi cardiologique après un infarctus est-il indispensable ?

Un infarctus du myocarde résulte généralement d’une obstruction d’une artère coronaire, le plus souvent par une plaque d’athérome rompue. L’objectif du suivi est double :

  • Prévenir la récidive d’un événement cardiovasculaire,

  • Optimiser la récupération cardiaque, notamment en cas de diminution de la fonction du cœur.

Les enjeux du suivi :

  • Adapter les traitements médicamenteux à long terme,

  • Corriger les facteurs de risque cardiovasculaire persistants,

  • Détecter d’éventuelles complications (troubles du rythme, insuffisance cardiaque…),

  • Accompagner la reprise des activités, y compris professionnelles et sportives.


Quels sont les premiers bilans à réaliser après un infarctus ?

Après la phase hospitalière, un bilan initial est réalisé pour évaluer les séquelles et organiser le suivi.

Il comprend :

  • Électrocardiogramme (ECG),

  • Échographie cardiaque pour estimer la fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG),

  • Bilan sanguin complet (cholestérol, glycémie, fonction rénale, enzymes hépatiques…),

  • Épreuve d’effort ou scintigraphie myocardique pour évaluer la récupération et détecter d’éventuelles zones à risque,

  • Parfois un scanner ou une IRM cardiaque selon les cas.


À quelle fréquence consulter un cardiologue après un infarctus ?

Le rythme des consultations varie selon le profil du patient et la sévérité de l’infarctus, mais en général :

  • 1ère consultation de suivi : dans le mois qui suit la sortie,

  • Ensuite : tous les 3 à 6 mois la première année,

  • Puis une surveillance annuelle en l’absence de complications.


Une consultation plus rapprochée peut être nécessaire en cas :

  • D’insuffisance cardiaque,

  • De troubles du rythme,

  • De mauvaise tolérance au traitement,

  • Ou de persistance de facteurs de risque mal contrôlés.

Quels traitements faut-il prendre après un infarctus ?

Après un infarctus, le traitement est prescrit à vie, sauf contre-indication. Il associe généralement :

  • Antiagrégants plaquettaires (aspirine, clopidogrel…) pour éviter les caillots,

  • Bêtabloquants pour réduire la charge de travail du cœur,

  • Statines pour baisser le cholestérol LDL et stabiliser les plaques,

  • Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou ARA2 pour protéger le cœur,

  • Diurétiques en cas d’insuffisance cardiaque.

Le suivi permet d’ajuster ces traitements en fonction de l’évolution clinique et des examens.


Quels facteurs de risque faut-il surveiller après un infarctus ?

La prévention secondaire est aussi importante que le traitement de l’infarctus lui-même.

Les facteurs de risque à contrôler strictement sont :

  • Hypertension artérielle,

  • Diabète ou prédiabète,

  • Dyslipidémie (excès de cholestérol LDL),

  • Tabagisme actif ou passif,

  • Surpoids, sédentarité, stress chronique.

Un suivi nutritionnel, un accompagnement au sevrage tabagique et une activité physique adaptée font partie intégrante de la prise en charge globale.


Quand et comment reprendre une activité physique ?

La reprise de l’exercice physique est bénéfique, mais elle doit être encadrée médicalement. En général, la réadaptation commence par un programme de rééducation cardiaque de 3 à 6 semaines, en hôpital ou en ambulatoire.


Ensuite :


  • L’activité physique doit être régulière, modérée, adaptée à votre capacité cardiaque,

  • La fréquence cardiaque cible est souvent définie par le cardiologue,

  • Le suivi ECG à l’effort peut aider à encadrer cette reprise.


Quelles sont les complications possibles à surveiller ?

Même après une bonne prise en charge, certaines complications peuvent apparaître :


  • Troubles du rythme cardiaque (fibrillation, extrasystoles, tachycardie),

  • Insuffisance cardiaque en cas de fonction ventriculaire réduite,

  • Angor résiduel ou ischémie silencieuse,

  • Récidive d’infarctus si les facteurs de risque persistent.


Des examens réguliers permettent de détecter précocement ces complications et d’adapter la prise en charge.


Comment vivre au quotidien après un infarctus ?

Il est tout à fait possible de mener une vie normale et active après un infarctus, à condition de suivre quelques principes :


  • Respecter le traitement prescrit,

  • Consulter régulièrement votre cardiologue,

  • Adopter une alimentation équilibrée,

  • Pratiquer une activité physique douce mais régulière,

  • Éviter le stress excessif et le surmenage,

  • Éviter le tabac de manière définitive.


Votre cœur a besoin de régularité, de vigilance et d’accompagnement.


Conclusion : un suivi régulier pour protéger durablement votre cœur

Un infarctus est un signal d’alerte qu’il ne faut pas ignorer. Grâce à un suivi cardiologique structuré et personnalisé, vous pouvez prévenir les récidives, adapter vos traitements, reprendre progressivement vos activités et protéger votre cœur à long terme.

Vous avez été victime d’un infarctus ? Prenez rendez-vous pour un bilan cardiologique de suivi : votre cœur mérite une attention particulière, même après la phase aiguë.

 
 
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